La mode en Ggaka
Toujours en avance sur ses clients, l’ apprenti gbaka(mini car) prend le temps de sélectionner dès l’aurore ses vêtements, puis son ‘chao’( l’homme au volant).
Enfin prêt, il hurle , haut et fort des mots simples mais a la fois complexes, de par la nature des choix qui motivent ses appellations stylisées, données aux arrêts improvisés où les passagers doivent descendre:
Restaurants, panneaux publicitaires, stations d’essence, arrêts de bus SOTRA, feux de circulations, grands carrefours.
La Vie! la Vie! la Vie! espérant une vie meilleure, l’ apprenti gbaka charge les sièges fabriqués à la hâte et ajoutés en surplus au détriment de toutes les normes de sécurité, pour augmenter le nombre de places et bien sûr le gain journalier. Dans son Gbaka, l’apprenti Gbaka est roi, car selon la direction du vent, la tarification peut évoluer. Accroché fermement à la portière coulissante, de son engin, l’apprenti Gbaka tend la main pour encaisser son dû , rendre la monnaie et corrompre, un agent de police plus ou moins regardant sur le bon ou mauvais comportement du ‘Chao’ (l’homme au volant) . Première victime, lors de graves collisions, l’apprenti Gbaka se retrouve très souvent dans les caniveaux et sur le macadam tout comme ses clients qui eux aussi, par malheur se trouvaient à bord d’un véhicule, tout juste bon pour « la casse » , une automobile sans assurance, sans frein, sans phare, d’une dangerosité évidente. Un jour viendra, ou l’apprenti Gbaka deviendra à son tour un ‘chao’(chauffeur de Gbaka) au volant d’ un gbaka brinqueballant
Papecthi…